Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du lundi 18 mars 2019 à 21h30
Organisation et transformation du système de santé — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Vous dites, madame la ministre, que les amendements sont satisfaits, les URPS étant consultées dans la mesure où elles sont membres de la CRSA. Toutefois, ce n'est pas la même chose, car la représentation des URPS est totalement diluée au sein de la CRSA, vous le savez comme moi. Nos propositions sont justifiées par la situation particulièrement dramatique que nous connaissons en ce qui concerne les professionnels de santé.

Vous dites en outre qu'il faudrait, dès lors, consulter également les associations de malades. Soit, mais il faut d'abord associer les professionnels de santé – une URPS est, par définition, une association de professionnels de santé – , car ils connaissent parfaitement la démographie de leur profession, savent combien vont s'arrêter et combien sont susceptibles de continuer. Bref, mettez-les au coeur du dispositif, car, sans eux, nous n'arriverons pas à lutter contre la désertification médicale. Que redoutez-vous dans nos propositions ?

Vous savez sans doute, mes chers collègues, que tous les projets régionaux de santé, sans exception, ont recueilli une minorité de voix dans les conseils régionaux. Pourquoi ? Parce que les conseils régionaux perçoivent négativement la main puissante des ARS, lesquelles n'adaptent pas les capacités d'accueil des formations aux besoins des territoires.

Je ne vois pas en quoi cela peut vous gêner de consulter formellement les professionnels, madame la ministre. Votre avis défavorable est un acte de défiance, je vous le dis franchement. Vous êtes les premiers à demander un maillage complet du territoire par les CPTS, c'est même l'une de vos mesures phares. Or ce sont les URPS qui seront sollicitées à cette fin. Je ne comprends pas : on utilisera les URPS car on en a besoin pour créer des CPTS, mais on ne veut pas recourir à elles pour adapter les capacités d'accueil des formations aux besoins des territoires.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.