Intervention de Nicolas Turquois

Séance en hémicycle du mardi 19 mars 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Fonderies du poitou

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Monsieur le ministre de l'économie et des finances, il y a quelques mois, je vous ai interpellé au sujet des fonderies du Poitou, situées à Ingrandes dans la Vienne, qui emploient près de 900 personnes, dont 740 en CDI. Nous pourrions, dans les prochains jours, aboutir à un accord positif dans ce dossier, fruit de mois de travail discret avec les directions, les représentants du personnel, les services du comité interministériel de restructuration industrielle – CIRI – et Renault, le principal client.

Cependant, des points majeurs restent à consolider. Tout d'abord, la capacité du repreneur à conserver un maximum de salariés tient à l'engagement du principal client, Renault donc, de garantir un volume d'activité suffisant dans les trois prochaines années, afin de laisser le temps de la reconversion et les moyens de la modernisation. Des écrits en ce sens sont nécessaires et attendus. Ensuite, il y aura des suppressions d'emplois, qui toucheront vraisemblablement plusieurs dizaines de CDI. Un accompagnement à la hauteur des enjeux est nécessaire. Plus de 100 salariés intérimaires aux fonderies, mais en CDI dans des agences d'intérim, perdront aussi leur emploi. Ils ne sont pas concernés par les discussions en cours. Quelles solutions leur seront proposées ?

Au-delà, des enseignements doivent être tirés de cette affaire. Même sur un sujet aussi lié à la vieille économie que celui des fonderies, des industriels au rayonnement planétaire sont prêts à investir en France. C'est le point positif.

En revanche, l'État n'a pas vraiment suivi la mise en oeuvre des engagements pris en 2012 par le repreneur de l'époque, si bien que les difficultés ressurgissent. Or nous avons besoin d'une véritable politique industrielle au long cours. Nous pouvons nous interroger sur le calibrage des moyens du CIRI, qui fait un travail de très grande qualité, mais dont les ressources humaines sont bien trop faibles au regard des besoins.

Enfin, il y a les crédits européens. Des parlementaires évoquent des financements mobilisables auprès de vos services, mais ils ne font jamais partie des discussions. Pourriez-vous nous éclairer à ce sujet ?

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