Intervention de Guillaume Garot

Séance en hémicycle du mardi 19 mars 2019 à 21h30
Organisation et transformation du système de santé — Après l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

J'ai du mal à comprendre votre logique, madame la ministre de la santé. Vous vous félicitez que les collectivités se mobilisent pour mieux accueillir des internes en médecine. Je peux en témoigner : j'ai été maire de Laval où j'avais mis à disposition des logements du parc social pour accueillir des internes de la faculté d'Angers. Vous vous réjouissez aussi que de plus en plus de médecins acceptent d'être maîtres de stage. Et vous mettez en oeuvre des mesures d'accompagnement, en portant de 600 euros à 900 mensuels le dédommagement des maîtres de stage.

Dans ces conditions, si les collectivités se mobilisent, si les médecins se mobilisent et que tout va mieux, pourquoi refuser de donner un caractère obligatoire aux stages dans les zones sous-denses ? Cela ne ferait que prolonger des mesures qui existent déjà et que vous avez évoquées tout à l'heure. Il ne faut pas craindre cette obligation, ce serait un vrai signal de confiance envoyé aux maires et aux médecins de ces zones.

Et en invitant des jeunes en formation à venir dans nos territoires, peut-être voudront-ils ensuite s'y installer, car on y vit bien. C'est la philosophie que nous défendons ; elle ne s'oppose pas à celle que vous présentez, madame la ministre, mais lui donne l'efficacité qui fait aujourd'hui défaut pour que s'installent des médecins dans les zones qui en manquent tant.

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