Intervention de Huguette Bello

Séance en hémicycle du mercredi 20 mars 2019 à 15h00
Organisation et transformation du système de santé — Article 3 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Bello :

Madame la ministre, l'examen de ce projet de loi sur la santé a lieu au moment où La Réunion est confrontée à l'une des plus longues épidémies de dengue de ces dernières décennies. Cette épidémie nous offre une sorte de cas pratique : c'est ce qui a motivé mon intervention dès cet article.

Le quatrième et dernier niveau du plan ORSEC a été déclenché depuis le mois de juillet, et nous sommes à la limite d'une épidémie de masse. Or nous avons appris aujourd'hui même que l'agence régionale de santé – ARS – de l'Océan indien venait de confier au secteur privé une part importante des analyses des échantillons de dengue, qui étaient jusqu'à présent réalisées par l'hôpital public. Cette décision unilatérale surprend, d'autant plus que le CHU de La Réunion s'est organisé pour faire face à l'afflux de patients et qu'il est capable d'analyser tous les échantillons.

Cette décision de l'ARS va coûter entre 200 000 euros et 300 000 euros au CHU et suscite beaucoup d'incompréhensions. Je crains qu'elle ne développe chez les acteurs de l'hôpital public le sentiment d'une double contrainte : ils doivent à la fois remplir des objectifs de rentabilité et de retour à l'équilibre et laisser une partie de leur activité au secteur privé !

Madame la ministre, cette substitution du secteur privé au secteur public correspond-elle à l'esprit du projet de loi que nous examinons ou en est-elle une contrefaçon ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.