Intervention de Perrine Goulet

Séance en hémicycle du mercredi 18 octobre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Discussion générale commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

Contrairement à ce que l'on peut entendre, elles ne sont pas prises au détriment des classes moyennes.

Rappelons d'abord de qui définit l'appartenance à la classe moyenne. Il s'agit, pour une personne seule, de revenus annuels compris entre 18 000 et 31 000 euros. Le salaire net annuel moyen s'élève à 26 327 euros et à 19 500 euros pour les seuls employés. Autant dire personne dans cet hémicycle !

La hausse du pouvoir d'achat est l'un de nos engagements de campagne les plus forts, car celui-ci, premier levier de la croissance et de la consommation, encourage la production et donc l'emploi. Toutes les politiques d'austérité menées depuis le début de la crise, en 2008, ont été préjudiciables aux citoyens, aux entreprises et à la consommation en France comme en Europe. La politique que nous menons est une politique responsable. Nous avons des engagements vis-à-vis des Français mais aussi de l'Europe pour renforcer la crédibilité de la France sur le plan européen et international tout en assurant la pérennité de notre modèle social et économique.

Les crises auxquelles nous sommes confrontés – crise de confiance envers les dirigeants politiques, crise économique, crise de l'emploi, crise des migrations de population – ont une conséquence très grave : la montée, partout en Europe, des extrémismes, du renfermement, du repli sur soi et du rejet de l'autre. L'extrémisme est le socle d'une fracture irréversible qui traverse notre nation et met en danger la vision des pères fondateurs de l'Union européenne. Les députés siégeant dans cet hémicycle sont issus en majorité de la société civile ainsi que de la classe moyenne, et, souvent, comme moi, de territoires délaissés depuis trop longtemps où le revenu annuel est inférieur à la moyenne nationale. Alors non, la politique d'Emmanuel Macron n'est pas destinée aux riches, au contraire !

Dès 2018, le dégrèvement de la taxe d'habitation concernera les personnes seules gagnant moins de 27 000 euros. Son extension par paliers permettra à 23 millions de Français de ne plus en être redevables à partir de 2020. L'augmentation de la CSG de 1,7 % sera compensée par la suppression des cotisations salariales d'assurance maladie et d'assurance chômage, le tout engendrant un gain de pouvoir d'achat équivalant à 1,45 % de la rémunération brute. Cette mesure n'entraînera aucun impact pour les 40 % des personnes retraitées déjà exonérées, pas plus que pour celles soumises à la CSG à taux réduit. S'agissant des 60 % restant, la suppression programmée de la taxe d'habitation permettra de compenser cette hausse pour 75 % des personnes concernées. Pour les travailleurs indépendants, une mesure équivalente se traduira par une baisse de 2,15 points de la cotisation famille et par un accroissement du taux d'exonération des cotisations d'assurance maladie et maternité, afin qu'ils bénéficient de notre volonté de redonner du pouvoir d'achat aux travailleurs.

L'exonération de l'impôt sur les sociétés et de la TVA pour les entreprises de services à la personne et la prolongation du crédit d'impôt pour la transition énergétique – dans l'attente de la mise en place d'une prime en 2019 – sont aussi des mesures visant tous les Français.

Car les réformes que le Président de la République a engagées concernent toutes les catégories de Français, qu'il s'agisse de l'augmentation de la prime d'activité de 20 euros par mois dès 2018 pour les travailleurs les plus précaires, de la hausse de 100 euros par mois avant la fin du quinquennat du minimum vieillesse et de l'allocation adulte handicapé, ou de l'exonération des cotisations de sécurité sociale dues par les créateurs et les repreneurs d'entreprise au titre de leur première année d'activité, qui bénéficiera, à compter du 1er janvier 2019, à tous les entrepreneurs ayant un revenu annuel net inférieur à 40 000 euros.

Ce sont autant de mesures inédites qui marquent la volonté du Président de la République de respecter ses engagements, même dans un contexte de baisse nécessaire des dépenses publiques et des déficits. Mes chers collègues, non, la politique de la majorité n'est pas une politique pour les riches !

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