Intervention de Patrice Anato

Réunion du mercredi 20 mars 2019 à 21h35
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Anato :

Monsieur le ministre, samedi après samedi, Paris et d'autres villes partout en France vivent des actes d'une violence inqualifiable lors des manifestations des gilets jaunes. Le fruit et l'outil de travail des forces vives de notre Nation – dont font partie nos commerçants, nos artisans et leurs salariés –, ainsi que les efforts de plusieurs années, parfois de toute une vie, sont anéantis en une fraction de seconde par des groupes factieux. Le bilan est sans appel : 200 millions d'euros de dégâts cumulés ; plus de 70 000 salariés au chômage technique ; plus de 10 000 déclarations de sinistres enregistrées ; 4,2 millions d'heures de travail perdues. Pour le seul « acte 18 », à Paris, ce sont 186 commerces qui ont été affectés. Personne ne me fera croire que ces dégradations sont commises au nom du droit d'exprimer un mécontentement citoyen ou pour revendiquer une hausse du pouvoir d'achat.

L'exaspération de nos artisans, commerçants, acteurs économiques et touristiques est à son comble. Nous ne pouvons admettre que cette escalade de violence, qui affaiblit considérablement notre économie, puisse être relativisée au nom du droit de manifester et par un contentement à peine dissimulé. Quand on défend l'intérêt de la France, on ne peut admettre cette situation, on ne peut tenir des propos ambigus justifiant l'intolérable, on ne peut continuer à parler de manifestations. L'atmosphère délétère entretenue par des figures irresponsables, dont certaines sont des représentants de la Nation, n'est d'aucune manière dans l'intérêt de la France.

Ainsi, je salue les mesures annoncées par le Premier ministre afin que le droit de manifester soit celui de l'expression d'une opinion et d'une revendication et non pas la négation des droits des autres et du bien d'autrui. À nos commerçants, à nos petites et moyennes entreprises et à nos concitoyens au chômage technique, je veux ce soir dire à nouveau qu'ils peuvent compter sur le soutien de l'ensemble des députés du groupe La République en Marche.

Monsieur le ministre, face à la gravité de la situation, vous venez d'énumérer une série de dispositifs visant à juguler les conséquences économiques des manifestations. Pouvez-vous nous préciser dans quels délais ils devraient être mis en place ?

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