Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du mercredi 27 mars 2019 à 21h30
Droit de résiliation sans frais de contrats de complémentaire santé — Après l'article 3

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

J'émets un avis défavorable à l'amendement, même si je partage pleinement l'objectif visé. Je répète que les organismes gestionnaires d'assurance complémentaire santé ont signé, lors du comité de suivi qui s'est tenu le 14 février dernier, un accord de place visant exactement les objectifs que vous poursuivez, monsieur Isaac-Sibille.

Plusieurs engagement ont été pris lors de la signature de cet accord, notamment la présentation d'un tableau des garanties selon des libellés harmonisés pour les grands postes de soins, assorti d'une notice d'information, ainsi que la présentation d'une base d'exemples de remboursement exprimée en euros – et non en pourcentage – commune à tous les organismes d'assurance maladie complémentaire.

Ainsi, les assurés pourront estimer, en euros, le montant des remboursements de l'assurance maladie obligatoire, celui des remboursements de l'assurance maladie complémentaire et leur éventuel reste à charge. Ils pourront ainsi évaluer l'étendue de la couverture du contrat proposé. Enfin, l'accord prévoit le développement de simulateurs de remboursement accessibles sur le site internet de l'organisme assureur ou par le biais d'une application mobile.

J'ai prévu d'être très vigilante sur la mise en oeuvre effective de ces engagements. Celle-ci sera suivie dans le cadre du comité de suivi de la réforme du 100 % santé, qui se réunit deux fois par an.

Au demeurant, un amendement adopté en commission prévoit que l'ACPR remette un rapport sur le respect de ces engagements. Il me semble donc prématuré de légiférer à ce sujet. L'objectif sera normalement atteint grâce à une démarche volontaire des organismes complémentaires.

Par ailleurs, vous m'avez interrogée sur les actuaires. Ils ont accès aux dépenses de santé. Toutefois, les indications sur les soins dont ils bénéficient sont moins précises que celles portées à la connaissance de l'assurance maladie obligatoire, afin d'éviter toute tarification en fonction de l'état de santé des personnes. Ils n'ont donc pas accès à la totalité des informations de santé.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.