Intervention de Thomas Rudigoz

Réunion du mercredi 27 mars 2019 à 16h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Rudigoz :

On a pu constater la présence de groupuscules extrémistes radicaux dans les manifestations ultra-violentes qui ont eu lieu samedi dans certaines villes. Ils appartiennent aussi bien à la mouvance d'extrême droite – Bastion social, Identitaires ou néofascistes – que d'extrême gauche – Black Blocs. Ils sont intervenus chacun de leur côté, ou ensemble, provoquant le chaos dans un seul but : mettre à bas notre état de droit en dévoyant un mouvement social qui était au départ légitime.

Nous les avions déjà vus à l'oeuvre dans d'autres manifestations, à l'image des Blacks Blocs le 1er mai 2018, et nous aurons encore affaire à eux dans les années à venir, car ils se sont structurés et ont renforcé leur présence dans ce type d'événements. Ce qu'ils veulent, c'est installer le rapport de force avec les forces de l'ordre, instaurer la violence, mais aussi en découdre, entre eux. Des vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux ont montré une scène surréaliste sur le cours Lafayette, à Lyon, le 9 février : des groupes de « gilets jaunes » se sont affrontés, avec une telle violence qu'il est étonnant qu'il n'y ait pas eu de nombreuses victimes chez eux et parmi les passants qui se trouvaient dans ce quartier commerçant du centre-ville.

En matière de renseignement, quelles méthodes utilisez-vous pour parvenir à identifier ces personnes ? Pourra-t-on, grâce à la future loi dont j'espère qu'elle sera bientôt promulguée dans son intégralité, interpeller des personnes identifiées comme dangereuses et leur interdire de manifester ? Parmi les individus qui ont déjà été interpellés, quelle est la part de ceux qui relèvent de groupuscules d'extrême gauche ou d'extrême droite ?

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