Intervention de Raphaël Schellenberger

Réunion du mercredi 27 mars 2019 à 16h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

Le 24 juillet, le Président de la République lui-même, dans une forme de provocation ultime qui a durablement marqué les esprits, affichait que, sous son règne, il n'y aurait pas de République des fusibles. Et pourtant : après le 16 mars, monsieur le ministre, vous en avez été rendu à limoger Michel Delpuech, préfet de police, Frédéric Dupuch, directeur de la DSPAP et Pierre Gaudin, directeur de cabinet du préfet de police.

Le motif est assez flou, puisque vous prétextez qu'une note interne n'aurait pas diffusé une position qui aurait été la vôtre sur les LBD. Pourtant, ce sujet, dont l'opinion publique s'était emparé, était déjà politique, voire polémique. Mais alors qu'il existait une position juridique, celle du Conseil d'État, votre ministère n'a pas pris clairement et publiquement position. Dès lors, pourquoi sanctionner des fonctionnaires qui ne font qu'agir dans le cadre qu'ils connaissent depuis des années et qui est celui qu'on leur impose depuis le début de ce mouvement, la crainte d'un dérapage causé par le mésusage d'un outil ? Si vous ne prenez pas vos responsabilités politiques, il est normal que l'administration cherche à se protéger d'une bavure – que vous auriez été le premier à condamner ! Pourquoi rendez-vous responsables les agents de votre absence de prise de position politique ?

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