Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du mardi 2 avril 2019 à 15h00
Débat sur la transition écologique

François de Rugy, ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Merci pour votre question précise, monsieur le député, qui permet d'aborder un sujet concret, question à travers laquelle on voit bien que la transition écologique est possible mais qu'elle ne se décrète pas d'un coup de baguette magique. Elle doit en outre, vous l'avez souligné, préserver les activités économiques. Ces derniers mois, en particulier à l'occasion du mouvement des gilets jaunes, on a beaucoup entendu : « Haro sur le transport maritime ! » Il ne serait pas taxé, dit-on, un cargo polluerait plus que toutes les voitures de France – on a entendu des chiffres fantaisistes. Reste qu'il y a un vrai problème : les différentes émissions de polluants liées, notamment, à l'utilisation du fioul lourd. On en voit les effets quand un navire fait naufrage, comme ce fut le cas récemment avec le Grande America.

Au niveau européen, nous avons déjà restreint l'utilisation du fioul lourd – qui n'est plus autorisé dans la Manche au profit du gazoil qui a le mérite de polluer un peu moins. Nous voulons favoriser l'utilisation du gaz naturel liquéfié. Une compagnie maritime internationale française, que vous connaissez bien à Marseille puisqu'il s'agit de la compagnie maritime d'affrètement-Compagnie générale maritime – CGA-CGM – , a commandé de très gros porte-conteneurs utilisant le gaz naturel liquéfié qui est vraiment un carburant propre. On imagine pour un futur un peu plus lointain – dix ans peut-être – que l'hydrogène pourrait être un carburant de propulsion pour les navires de grande capacité – paquebots comme cargos.

Vous avez également évoqué l'électrification des ports, si je puis dire, et la nécessité que les bateaux à quai puissent se brancher à un système électrique plutôt que de faire tourner leurs moteurs pour produire de l'électricité et ainsi polluer l'air – c'est la première source de pollution de l'air à Marseille.

Nous voulons par ailleurs que soit établie, au niveau européen, une zone de contrôle des émissions en mer Méditerranée d'ici à 2022.

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