Intervention de Émilie Bonnivard

Séance en hémicycle du mardi 2 avril 2019 à 21h45
Débat sur la fiscalité et les dépenses publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Bonnivard :

... et la lutte contre le gaspillage d'argent public. Vous avez pratiqué un jeu de bonneteau fiscal illisible sur le dos des retraités, des automobilistes, des familles et des classes moyennes, donnant d'un côté et reprenant de l'autre, méthode qui a, en outre, affaibli le niveau de croissance de notre pays et ses capacités de redressement.

Nos propositions s'appuient, en responsabilité à l'égard des Français, sur le principe suivant, mis en avant par la Cour des comptes : pour baisser la fiscalité et améliorer durablement le pouvoir d'achat des Français, nous devons réduire notre excès de dépenses publiques et notre déficit. Derrière la question de la dépense publique, il y a bien sûr celle du service public et de la solidarité nationale. Mais notre pays, qui dépense le plus, a-t-il le meilleur niveau de service public et la plus grande justice sociale ? La réponse est non. Qui peut dire que les dépenses publiques record nous ont permis d'éviter que ne se constituent au coeur même de notre pays des déserts médicaux de plus en plus alarmants ? Savons-nous prendre en charge la dépendance avec ce niveau de dépense publique record ? La réponse est toujours non.

La question qui se pose est donc celle de l'efficience de notre dépense publique et des choix à réaliser pour répondre aux attentes prioritaires des Français. Les moyens de lutter contre le gaspillage d'argent public sont nombreux, pour peu que l'on se mette réellement au travail. La baisse de la dépense publique est la condition sine qua non pour assurer une plus grande justice fiscale, en diminuant les impôts des plus modestes et des classes moyennes. Elle est également indispensable pour garantir une solidarité entre les plus aisés et les plus fragiles, entre les Français d'aujourd'hui et les générations à venir, qui n'ont pas à payer la facture laissée par leurs parents ou leurs grands-parents. Nous ne pouvons hélas que déplorer l'inaction de ce Gouvernement et de cette majorité sur le sujet. Pourtant, le Président de la République a été élu sur la promesse de réduire la dépense publique de 3 points de PIB d'ici à 2022, mais nous sommes très loin du compte ! Puisqu'il a eu conscience de cette absolue nécessité, pourquoi ne pas avoir agi ?

À l'inverse, les Républicains sont le seul parti à avoir proposé un plan précis et détaillé de baisse des dépenses, au-delà de toute démagogie.

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