Intervention de Christophe Castaner

Séance en hémicycle du mercredi 3 avril 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Réunion des ministres de l'intérieur du g7

Christophe Castaner, ministre de l'intérieur :

Ce rassemblement de ministres, le premier dans le cadre du G7 dont la France assure la présidence, nous permettra de porter un message politique puissant : celui du multilatéralisme, défendu par Emmanuel Macron dans le cadre de ses échanges internationaux.

Nous savons tous qu'aucun pays ne peut aborder seul les enjeux actuels de notre sécurité, ceux de la lutte contre le terrorisme et contre la propagation des contenus haineux sur internet. Vous avez évoqué l'attentat perpétré à Christchurch. Nous avons tous en tête ces images épouvantables – onze minutes d'une violence totale – qui sont restées sur les réseaux sociaux pendant vingt-neuf minutes. Elles ont fait l'objet de millions de copies et d'une diffusion absolument insupportable.

Oui, nous devons agir et nous devons le faire à l'échelle internationale. Il y a plusieurs écoles : celle de la discussion, celle du pragmatisme, celle qui consiste à penser que les opérateurs eux-mêmes pourraient réguler le système. Et il y a ceux – comme vous, je le sais – qui travaillent sous l'autorité de votre collègue Laetitia Avia à une proposition de loi.

Jeudi soir, je réunirai, avec l'ensemble de mes homologues du G7, des représentants des GAFA, de Google, de Twitter, de Facebook, de Microsoft, pour leur faire entendre la voix de la raison. Ce qui s'est passé est absolument insupportable.

Mais nous devons aller plus loin sur d'autres sujets, notamment sur la question migratoire. Je connais nos différences, mais nous avons un combat en commun et nous allons le mener ensemble : la lutte contre les filières de passeurs, qui aujourd'hui représentent 7 milliards d'euros et qui causent tant de morts. Nous devons agir sur ces sujets.

Et puis, j'ai souhaité inscrire la criminalité environnementale au coeur de nos discussions, parce que, là encore, c'est un sujet que nous considérons souvent par le petit bout de la lorgnette, alors que la fraude représente entre 110 et 280 milliards d'euros.

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