Intervention de Éric Ciotti

Réunion du mercredi 3 avril 2019 à 9h35
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

La presse a fait état des conditions qui auraient précédé votre nomination, monsieur Boucher. Sans mettre en doute les grandes qualités que vous avez démontrées encore ce matin, il s'agirait d'une sorte d'en même temps entre le Quai d'Orsay et le ministère de l'intérieur. Les uns seraient des tenants d'une politique de plus grande ouverture et les autres d'une politique de plus grande fermeté. Comment vous situez-vous par rapport à cet équilibre qui est manifestement compliqué à atteindre et que votre profil a permis, semble-t-il, d'assurer ?

Sur le fond, on a constaté au mois de février dernier que les trois premiers pays d'origine des demandeurs d'asile étaient des pays d'origine sûrs : la Géorgie, qui comptait alors pour 22,5 % du total, l'Albanie, pour 19,5 %, et le Sénégal, pour 7,3 %. Cela veut dire que l'asile est de plus en plus utilisé comme une procédure légale pour l'immigration illégale, et l'on constate que ce phénomène a une ampleur de plus en plus forte. Quelle est votre position à l'égard des demandes formulées par des ressortissants de pays d'origine sûrs ? Que pensez-vous de la proposition formulée par le groupe Les Républicains à plusieurs reprises, notamment dans cette Assemblée, qui consisterait à créer une procédure spécifique comportant un placement en rétention administrative assorti d'un examen beaucoup plus rapide des demandes, comme c'est aujourd'hui le cas, et garantissant en outre le maintien des personnes sur le territoire national dans un cadre facilitant demain leur expulsion immédiate ?

En ce qui concerne les hotspots, le fait de procéder à l'examen des demandes d'asile à proximité des théâtres de conflit présente, selon nous, un avantage immense : cela évite de faire prendre des risques aux personnes menacées et de les laisser entre les mains des passeurs, notamment pour traverser la Méditerranée. Comment développer ces hotspots et en faire la règle principale pour l'examen des demandes ?

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