Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Séance en hémicycle du mardi 9 avril 2019 à 21h30
Taxe sur les services numériques — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

J'abonderai dans le sens de notre collègue Guy Bricout. Comme je le disais cet après-midi à la tribune, lorsqu'on fixe une trajectoire et que l'on prend des engagements, il ne faut pas les modifier. Je comprends les difficultés et je regrette qu'à chaque fois on charge la dette, au lieu d'assumer nos responsabilités d'aujourd'hui. Charger la dette, c'est faire assumer à ceux qui viendront demain ce que nous ne sommes pas capables de décider aujourd'hui.

Décider de prélever des recettes supplémentaires au motif que les événements qu'a connus notre pays ont entraîné des dépenses supplémentaires me semble être à la fois un contresens compte tenu du discours qu'a tenu aujourd'hui le Premier ministre et, surtout, un mauvais signal. En effet, on a beau expliquer – les journalistes ont un mot pour cela – que cela concerne les grosses entreprises, ce que tout le monde entend, c'est qu'on peut revenir sur des engagements qui, de surcroît, étaient bons et nécessaires. Or la première des choses que demandent les chefs d'entreprise, et sans doute aussi les ménages français, c'est de la visibilité, de la stabilité et de la prévisibilité.

C'est la raison pour laquelle, monsieur le rapporteur général, nous nous efforçons d'amoindrir le choc, qui est certes financier, mais surtout psychologique. Si l'on peut ne pas tenir un engagement, cela ne s'appelle plus un engagement.

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