Intervention de Anne-Laure Cattelot

Séance en hémicycle du lundi 29 avril 2019 à 16h00
Débat sur la politique industrielle du gouvernement : ni défensive ni offensive

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Cattelot :

… de même que les meilleurs contrats de travail et les salaires les plus élevés.

On constate également l'existence d'un lien direct entre la désindustrialisation et la montée des extrêmes : sans industries, nos concitoyens, notamment dans les territoires ruraux se sentent abandonnés. Le nord de la France, qui m'est cher, en a beaucoup souffert ces dernières années.

Madame la secrétaire d'État, vous vous êtes engagée. Le Président s'est engagé, le Gouvernement aussi. La décision concernant le dossier Asco sera rendue le 2 mai. Nous espérons une issue positive à la mobilisation extrêmement forte que vous avez engagée pour maintenir dans notre territoire l'activité industrielle de cette magnifique société du secteur de l'acier.

Il y a déjà des succès : le Président de la République a annoncé plus de 200 embauches chez Renault, et Toyota va en réaliser 300 à Onnaing. Ce sont ainsi plus de 500 embauches qui auront lieu dans un bassin que l'on disait, il y a quelques années, désindustrialisé. Oui, c'est un succès.

Ces batailles, vous les menez de front. On ne gagne pas à tous les coups, en matière de politique industrielle : il est parfois difficile de trouver des repreneurs quand le secteur ou la filière semblent en déclin. Mais la liquidation de la papeterie Arjowiggins aurait pu être anticipée il y a des années. Il faut se demander comment trouver une vocation à des sites industriels qui n'ont plus nécessairement de raison d'exister, comme la papeterie en France. Il faut se poser ces questions, et mettre l'accent au maximum sur l'anticipation. Ce n'est pas évident, mais dans les territoires qui ont connu les mines par le passé, on doit bien être capable au moins d'anticiper les destructions sociales qui peuvent se produire.

Le Premier ministre m'a confié une mission sur l'industrie du futur, une industrie du futur qui doit concerner l'ensemble du tissu des PME et des TPE. Sachant qu'en moyenne, notre outil industriel a dix-neuf ans d'âge, le Gouvernement a créé le « suramortissement robots », qui doit inciter les TPE et PME de nos territoires à s'équiper davantage et à renouveler leur matériel.

Il a déjà été question des compétences et de la formation : le Gouvernement a également lancé le plan d'investissement dans les compétences, soit 15 milliards d'euros pour les territoires, ainsi que des conventionnements régionaux – vous en avez parlé, nous nous rejoignons sur ce point – soit une alliance entre l'État et les collectivités en vue de créer l'offre de formation nécessaire au recrutement dans nos entreprises. Enfin ! Les Hauts-de-France percevront ainsi 750 millions et je suppose, monsieur Jumel, que votre région, la Normandie, a également reçu un beau pactole en vue de créer des formations adaptées pour les salariés !

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