Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Séance en hémicycle du lundi 29 avril 2019 à 16h00
Débat sur la politique industrielle du gouvernement : ni défensive ni offensive

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'état auprès du ministre de l'économie et des finances :

Cela n'a rien à voir.

Le deuxième défi est celui de l'innovation. Innover, c'est la condition de la compétitivité : c'est un grand principe de notre politique économique qui guide toutes nos actions.

Si, face aux programmes d'investissements massifs dans la recherche et le développement menés par la Chine, l'Inde ou les États-Unis, nous n'investissons pas massivement, au plan français comme au plan européen, dans les nouvelles technologies, notre industrie sera distancée.

C'est pourquoi nous avons sanctuarisé le crédit d'impôt recherche : 6 à 7 milliards d'euros par an serviront à faire des ingénieurs français les ingénieurs les plus compétitifs d'Europe. Il faudra évidemment être attentifs aux éventuelles dérives, mais à ce stade cet outil n'est pas remis en cause.

C'est pourquoi chaque filière du Conseil national de l'industrie se saisit d'un projet ambitieux en matière d'innovation, car c'est en innovant que nous répondrons aux grands défis d'aujourd'hui : la transition énergétique et écologique, et la transition numérique.

Quelques exemples : l'industrie navale travaille sur une propulsion moins coûteuse en énergie et à l'empreinte environnementale moins importante, et la filière chimie et matériaux mène des recherches sur la décarbonation de ses procédés chimiques.

Chaque contrat de filière concentre ses efforts de recherche et développement sur un ou deux projets structurants : vous avez, monsieur Berta, cité le projet de bioproduction dans le contrat stratégique de filière de la santé. Je vous annonce à ce sujet que le dernier Conseil national de l'innovation a décidé de faire de cette question des bioproductions un sujet de défi de rupture : il sera donc spécifiquement financé dans le cadre du fonds d'innovation industriel.

Nous avons créé un fonds d'innovation de rupture qui a vocation à être doté de 10 milliards d'euros. Le rendement annuel de ce fonds, de 250 millions d'euros, financera les défis industriels de demain : l'intelligence artificielle, le stockage de l'énergie à haute densité, la cybersécurité et, donc, la bioproduction.

Notre stratégie d'innovation…

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