Intervention de Justine Benin

Séance en hémicycle du mardi 7 mai 2019 à 15h00
Jeunes majeurs vulnérables — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJustine Benin :

Près d'un sans-domicile fixe – SDF – sur quatre est passé par l'aide sociale à l'enfance, un jeune sur cinq issu de l'ASE se retrouve dans la rue quand il atteint sa majorité et 70 % d'entre eux sont dépourvus de diplôme. C'est un échec collectif, une véritable casse sociale alors que c'est à cet âge que se construit l'avenir de tout un chacun. Nous ne pouvons plus accepter qu'en France des jeunes soient abandonnés à leur sort, jetés à la rue, alors qu'ils éprouvent déjà de grandes difficultés sociales, économiques et familiales.

Les associations de protection de l'enfance, les collectivités territoriales, mais aussi et surtout des centaines de milliers de jeunes attendent de nous que nous les accompagnions. La présente proposition de loi est un acte fort. Aussi, je salue le travail réalisé par notre collègue rapporteure Brigitte Bourguignon. Ce texte offrira un meilleur accompagnement des jeunes majeurs passés par l'ASE, pour les aider à être autonomes et à s'intégrer durablement dans notre société.

Puisque cette proposition de loi apporte des moyens accrus de l'État pour les départements et tous les acteurs, une meilleure coordination des professionnels de la protection de l'enfance et, surtout, un meilleur suivi et un meilleur accompagnement pour les jeunes vulnérables avant et après leur majorité, je la voterai sans ambiguïté. Elle constitue la première pierre de la politique volontariste et ambitieuse que nous devons mener pour mieux lutter contre la pauvreté et l'exclusion chez les jeunes.

Je m'étais tout de même interrogée sur un point auquel, madame la rapporteure, monsieur le secrétaire d'État, vous avez apporté des éléments de réponse. Il s'agissait de la période de dix-huit mois minimum de prise en charge par les services de l'ASE entre 16 et 18 ans, afin, aux termes de l'article 1er, d'avoir droit à une même prise en charge au-delà de la majorité. Pourquoi dix-huit mois et non pas douze ? À cela, vous avez répondu et je vous en remercie.

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