Intervention de David Bardina

Réunion du jeudi 28 mars 2019 à 10h00
Mission d'information relative aux freins à la transition énergétique

David Bardina, directeur général adjoint de Métron, start-up française innovante d'intelligence énergétique pour l'industrie :

Nous sommes effectivement présents à une grande échelle internationale, mais nous ne sommes pas sûrs d'avoir une vision parfaitement claire et précise des situations que connaissent les différents pays où nous travaillons. Je ne suis pas sûr de pouvoir vous parler de Dubaï. En revanche, nous savons que dans certaines zones du monde, en fonction de leurs caractéristiques et de leur histoire – comme le Japon qui a un lien particulier avec le nucléaire – certains sujets sont plus porteurs que d'autres. L'hydrogène a le vent en poupe en Asie. Les pays asiatiques sont moteurs pour les solutions mises sur le marché. Je vous donnerai un autre exemple. L'Australie est un pays immense qui a très peu d'habitants : neuf fois la superficie de la France pour deux fois moins d'habitants. Il est impossible qu'un réseau d'électricité maille le pays. Les solutions de production locale intéressent beaucoup les Australiens, tel que le développement d'énergie solaire, par définition intermittente, ce qui implique un stockage sur des micro-réseaux. Voilà un sujet porteur.

Notre approche est très simple : nous nous intéressons à un grand nombre de sujets, et nous intervenons dans des pays où ces sujets sont critiques. Nous tentons d'apporter des solutions de régulation. Parler de recharges de batteries associées à des réseaux d'électricité n'a pas beaucoup de sens en France, contrairement à l'Australie. Nous intervenons là où les questions sont critiques et où le time to market – je vous prie de m'excuser pour cet anglicisme – est le plus court possible. Partout dans le monde, nous rencontrons des situations intéressantes, y compris en France.

J'ajouterai un point. Nos clients sont principalement des grands comptes, c'est-à-dire des grands groupes industriels internationaux. Nous sommes frappés – ce n'est qu'une remarque, et non une critique – par le fait que même des grands groupes industriels internationaux français ont tendance à nous tester à l'étranger, et non en France. Voilà qui suscite nos interrogations. Nous travaillons avec des verriers en Colombie ou en Amérique du Sud, alors qu'ils sont en fait français. Nous travaillons avec des cimentiers français à Dubaï, mais pas en France. Nous n'avons pas d'influence, nous sommes un petit acteur ; nous intervenons là où on nous le demande, et c'est généralement hors de France.

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