Intervention de Franck Riester

Séance en hémicycle du vendredi 10 mai 2019 à 15h00
Restauration de notre-dame de paris — Article 2

Franck Riester, ministre de la culture :

… et de faire revenir en arrière des personnes qui donnaient pour Notre-Dame, sa restauration, sa conservation ou son entretien durable, mais certainement pas pour autre chose.

Il faut être simple et clair : les dons seront utilisés seulement et uniquement pour Notre-Dame, dans un cadre peut-être plus formalisé par la suite de conventions entre les fondations qui ont été identifiées – la Fondation du patrimoine, la Fondation Notre-Dame, la Fondation de France et le Centre des monuments nationaux.

Pour ce qui concerne le mobilier, Mme la rapporteure a dit que nous allions y revenir. Je souhaite toutefois indiquer que les fonds dédiés au patrimoine cultuel qui n'appartient pas à l'État resteront notamment affectés à la Fondation Notre-Dame pour qu'elle puisse procéder à la restauration, dans le respect de la laïcité. Mais je tiens à préciser d'emblée qu'il existe du patrimoine cultuel qui appartient à l'État. Celui qui devra être entretenu hors souscription nationale est bien le patrimoine cultuel appartenant au diocèse. Pour vous donner un chiffre précis, sur les quelque 2 000 éléments mobiliers portés à l'inventaire de Notre-Dame, 80 % sont la propriété de l'État et affectés au culte.

Quant aux formations, c'est effectivement un enjeu majeur. Il faut profiter de l'engouement formidable en faveur de Notre-Dame pour créer un appel d'air et un mouvement incitant les jeunes à s'engager dans les formations aux métiers d'art et du patrimoine. C'est tout l'enjeu qui a été rappelé par l'une de vos collègues concernant les Chantiers de France, lancé par Murielle Pénicaud, Jean-Michel Blanquer et moi-même, à la demande du Président de la République, pour fédérer toutes les énergies en matière de formation et organiser l'engouement qui s'est déjà concrétisé par des demandes d'apprentissage dans de nombreuses institutions. Il convient donc de rappeler que les formations aux métiers d'art, à la restauration et au patrimoine existent déjà, et sont des références internationales. Il faut donc en profiter et s'appuyer sur elles pour inciter les jeunes à s'y engager en vue, par la suite, d'aller travailler dans des entreprises exceptionnelles au savoir-faire remarquable.

Pour aller dans le sens de M. Carrez, qui connaît le budget par coeur, je conclurai mon propos par un chiffre : effectivement, 30 millions à 35 millions d'euros sont investis chaque année pour la restauration des cathédrales, donc un peu plus de 30 millions. Cela peut paraître peu, mais c'est un montant déjà relativement important. Je compte bien, lors les discussions du budget de 2020, bénéficier d'un soutien très fort de vous-même, monsieur Carrez, ainsi que des députés de votre groupe et, plus largement, des députés de l'Assemblée nationale qui seront présents lors de la discussion budgétaire, pour obtenir un budget supplémentaire en faveur du patrimoine.

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