Intervention de Yvan Benedetti

Réunion du jeudi 25 avril 2019 à 10h50
Commission d'enquête sur la lutte contre les groupuscules d'extrême droite en france

Yvan Benedetti, porte-parole du Parti nationaliste français :

Je ne sais pas combien il y a de militants, et cela n'est pas primordial. Le nationalisme français a toujours représenté une petite minorité. Mais ce sont les minorités qui font l'histoire. Nous ne croyons pas du tout à la mascarade électorale, dont vous êtes le résultat et le fleuron.

Les changements de politique et de gouvernement sont rarement le résultat de joutes électorales. Vous-même qui militez pour une Sixième République, vous savez très bien qu'il faut des circonstances historiques particulières pour pouvoir évoluer sur un changement d'institutions et un changement radical de politique. Donc, peu importe le nombre. Ce qui importe, ce sont les situations. Et depuis la dernière élection présidentielle et la révolte des Gilets jaunes, je peux affirmer – pour avoir bien étudié l'histoire politique, les révolutions et la praxis révolutionnaire, je crois que vous goûtez à cela aussi – que nous sommes entrés en période révolutionnaire. Il y a toujours trois phases dans une période révolutionnaire. La première phase est la désintégration du système ; et l'incendie de Notre-Dame est un beau symbole de la désintégration du système, car prétendre la restaurer et n'arriver qu'à la détruire…La deuxième phase est une phase de désordre et de chaos, puisque l'ordre en place s'est décomposé. C'est dans cette phase qu'émergent les éléments sur lesquels va se recomposer un ordre nouveau. La troisième phase correspond à une croyance qui s'effondre et une nouvelle croyance qui naît. La révolte des Gilets jaunes a bien montré que la croyance du système en place, à savoir la société de consommation, la société hédoniste, arrive au bout. On a dit aux Français, en particulier, et aux Occidentaux, en général, que pour accéder au bonheur, il fallait consommer. Or on s'aperçoit rapidement que le bonheur n'est pas au bout de cette société hédoniste de consommation.

Il y a aussi cette volonté des Français de liquider le système en place, et Macron en a bénéficié, avec une mascarade électorale, une sorte de braquage électoral, en se faisant passer pour le gars antisystème, alors que c'était le gars du système qui défendait le système pour sauver le système. Cette prise de conscience a déclenché le troisième tour de l'élection présidentielle, à savoir la révolte des Gilets jaunes. Et, enfin, le fait qu'une opposition prétendument présentée dans le cadre du système, se révèle complètement inefficace et inutile, je veux parler du Rassemblement national (RN) qui n'est plus qu'un syndicat d'intérêts.

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