Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du lundi 13 mai 2019 à 16h00
Représentants au parlement européen élus aux élections de 2019 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Son ton est assez spécial. On pourrait croire que tout cela est une histoire lointaine qui concerne ce Spitzenkandidat qui, après tout, a bien le droit de faire sa campagne électorale comme nous les faisions autrefois, aux comices agricoles, en faisant des propositions séduisantes dans l'espoir que les gens suivent.

Mais, depuis, la situation a évolué. Au meeting de La République en marche organisé à Strasbourg, Mme Loiseau a reçu le soutien – je l'en félicite – de membres du Parti socialiste européen : Matteo Renzi, ancien président du conseil italien, inventeur de la formule « progressiste » et qui a liquidé la gauche traditionnelle en Italie ; António Costa, premier ministre du Portugal, dont je n'ai pas qu'à me plaindre, je suis bien obligé de le reconnaître, selon lequel « les forces progressistes doivent s'unir pour permettre le changement nécessaire pour redonner confiance », et d'ajouter : « Cher Emmanuel – si, monsieur le ministre, vous voulez bien porter le message au cas où il ne serait pas arrivé – , nous comptons sur ta détermination pour ces changements progressistes. » Or la chose se complique par les déclarations faites en France.

On a demandé à M. Jadot qui, pour d'obscures raisons, passe pour le plus déterminé, si, dans le futur Parlement européen, les Verts feront partie de la majorité quadripartite avec le Parti populaire européen, les libéraux et les sociaux-démocrates. Voilà au moins une question claire. Réponse : « Si on nous propose un programme qui améliore substantiellement – l'adverbe « substantiellement » étant affaire d'évaluation personnelle et donc forcément très subjective – le fonctionnement de l'Union et les politiques européennes, alors, les Verts y apporteront leur soutien. » Moi, je ne le ferai pas, quoi qu'il arrive – au moins, ainsi, les choses sont claires – , ni mes amis, ni non plus mes camarades communistes.

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