Intervention de Guillaume Roué

Réunion du mardi 7 mai 2019 à 9h00
Commission d'enquête sur la situation et les pratiques de la grande distribution et de ses groupements dans leurs relations commerciales avec les fournisseurs

Guillaume Roué, président de l'Interprofession nationale porcine (INAPORC) :

Le système de fixation des prix est sans doute perfectible. Mais rien ne sert de casser le thermomètre, quand on n'a pas d'autre moyen de relever la température. Le marché du porc est géré par une convention négociée entre les éleveurs et les abattoirs, autorisant une variation de prix maximale de 6 centimes par semaine, qui n'existe pas chez nos voisins. Actuellement, le différentiel est presque de 15 centimes avec les Allemands et Espagnols. En quatre semaines, nos prix ont augmenté de 23 ou 24 centimes, quand ils ont augmenté de 35 voire 40 centimes chez eux, la succession des jours fériés ayant conduit à creuser l'écart.

Une telle situation est assez confortable pour l'abattage-découpe, la transformation voire la distribution, dans la mesure où elle permet de préserver une forme de compétitivité par le prix, sans être satisfaisante pour les éleveurs qui voudraient, quant à eux, résorber l'écart. Cette année, la pression est encore plus forte que d'habitude pour le combler. Quand nous aurons repris la marche en avant, dans les quinze jours à venir, un vrai débat se tiendra en notre sein. Mais, pour l'instant, nous ne sommes pas capables de changer totalement le système de définition du prix.

Pour ce qui est des agréments, tous les pays en demandent. C'est un dispositif très lourd, qui suppose une convention sanitaire entre les différents pays, ainsi que des visites d'établissements. Nos amis chinois sont demandeurs de marchandises, sans faire preuve, pour autant, d'une très grande souplesse.

Quant au sujet du porc bio, je laisse Didier Delzescaux y répondre.

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