Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du jeudi 16 mai 2019 à 15h00
Transformation de la fonction publique — Article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Nous sommes ici plusieurs à avoir dirigé des collectivités locales : tous, y compris les communistes, nous avons déjà embauché des contractuels. Il ne s'agit donc ni d'un gros mot ni d'une insulte à la fonction publique. Le tout réside dans les conditions qui président à ces embauches : souvent, c'est parce que la grille de la fonction publique ne prévoyait pas d'emploi statutaire pour le poste. Certains services des collectivités, notamment celui de la communication, se voyaient donc contraints d'embaucher des contractuels.

En revanche, lorsque les emplois statutaires existaient, nous n'embauchions pas de contractuels par exigence éthique : dès lors que les personnes avaient les compétences nécessaires, elles étaient embauchées comme auxiliaires ou stagiaires avant d'être titularisées.

Or Mme la rapporteure a plusieurs fois laissé entendre que le contrat doit permettre de vérifier si l'agent recruté est le bon, comme dans les entreprises privées. La première fois que j'ai travaillé – il y a longtemps, c'est vrai – , je l'ai fait comme « petit Barre », c'est-à-dire dans le cadre des « stages Raymond Barre », un stage renouvelé pour six mois, avant de signer un contrat d'un an puis un CDI : mon employeur a utilisé tous les moyens à sa disposition pour vérifier si j'étais apte, non pas techniquement – je l'étais – , mais politiquement : par exemple, si je n'étais pas syndicaliste. J'ai été sage durant trois ans, avant de me libérer quarante-huit heures après avoir signé mon CDI.

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