Intervention de Maud Petit

Séance en hémicycle du mardi 21 mai 2019 à 21h30
Transformation de la fonction publique — Après l'article 35

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

Je tiens à évoquer la situation de nos concitoyens qui sont atteints de pathologies chroniques. L'Organisation mondiale de la santé définit les pathologiques chroniques comme étant « un problème de santé qui nécessite une prise en charge sur une période de plusieurs années ». Cela regroupe un ensemble de maladies très diverses, aussi bien transmissibles, comme le sida ou l'hépatite C, que non transmissibles, comme le diabète, l'asthme ou l'endométriose.

Actuellement, les sociétés savantes tentent d'accélérer le processus de recherches médicales sur les maladies chroniques, dans le but d'améliorer la qualité de vie des patients, au niveau des soins comme de la prise en charge. Les progrès scientifiques permettent à toutes les personnes souffrant de pathologies chroniques de gérer un quotidien personnel et professionnel comme n'importe quel autre individu qui ne souffre pas d'une maladie chronique. Le présent amendement vise à permettre aux personnes qui souffrent d'une maladie chronique d'obtenir la possibilité d'avoir accès aux concours de la fonction publique, sous la condition de disposer d'un certificat médical attestant des aptitudes de la personne souffrante à pouvoir exercer le métier souhaité au sein de la fonction publique.

Il existe déjà des recrutements dans la fonction publique territoriale, mais certains métiers ne sont pas ouverts à ces personnes, par exemple celui de marin, de gendarme, de membre d'une compagnie républicaine de sécurité – CRS – , de pompier, de maître-chien, de commissaire, de chef de musique de la police nationale ou d'agent de sécurité de la SNCF. En revanche, elles peuvent être chirurgien…

Cet amendement vise à redonner espoir et confiance à ceux qui, aujourd'hui, se battent courageusement contre une maladie et dont les combats peuvent nous édifier, mais qui ne peuvent pas se réaliser professionnellement. Nous abolirions ainsi une discrimination flagrante vis-à-vis de nos concitoyens souffrant de ces maladies chroniques, mais qui sont bien aptes à exercer ces métiers, grâce au progrès de la médecine.

Enfin, je tiens à faire un petit clin d'oeil à Haka Vallée, un jeune garçon diabétique de quatorze ans, qui est venu il y a quelques mois à Assemblée nationale pour nous présenter son parcours.

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