Intervention de Joaquim Pueyo

Réunion du mardi 21 mai 2019 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

Je félicite également le rapporteur pour avis pour la présentation de cet accord, qui permettra de partager le système SCORPION avec des armées proches de nous et avec lesquelles nous intervenons déjà sur des théâtres extérieurs. Cet accord contribue à la fois au renforcement de notre industrie de défense et à l'accroissement de l'interopérabilité entre deux armées alliées. Dans une période marquée par la contrainte budgétaire, la capacité à faire mieux, ensemble, permettra des économies substantielles. C'est le cas ici, et je salue un accord novateur sur la passation des marchés et le suivi des commandes. Au-delà d'une reconnaissance des qualités techniques de notre industrie, une confiance dans les services français, comme la direction générale de l'armement, s'est manifestée à l'occasion de la signature de ce contrat. Les économies permises bénéficieront aux différentes parties au contrat, tout en garantissant aux industriels des commandes pérennes. Il me semble que regrouper des États autour d'un système comme SCORPION pourrait avoir un effet d'entraînement. Comme l'a rappelé la ministre des Armées devant notre commission il y a quelques semaines : nous devons vendre. Autant nous réjouir lorsque nous vendons à de grandes démocraties comme la Belgique, dont nous partageons les valeurs ! Par ailleurs, du fait des caractéristiques intrinsèques du programme SCORPION, les capacités à opérer ensemble seront fortement renforcées. Le partage d'informations est un aspect essentiel dans les opérations actuelles et permettra un engagement au mieux des capacités. En ce qui concerne le but recherché, à terme, c'est-à-dire la création de groupements tactiques interarmes (GTIA) et de sous-groupements tactiques interarmes (SGTIA) franco-belges : elle devrait être facilitée. Nous restons cependant attentifs sur ce point car de nombreuses coopérations de ce genre, comme les battle groups européens, ont vu le jour. Elles sont certes opérationnelles, mais n'ont jamais été déployées en opération. J'espère que cet accord donnera lieu à des déploiements communs. C'est bien le véritable enjeu politique de ces prochaines années : régler l'épineuse question du commandement et des règles d'engagement. En tous cas, le groupe que je représente votera, bien évidemment, cet accord.

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