Intervention de Jean-Charles Larsonneur

Réunion du mardi 21 mai 2019 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur, rapporteur pour avis :

Monsieur Chalumeau, j'ai déjà évoqué les perspectives de coopération européenne. Il nous faut bien sûr progresser. Nous le faisons avec les Allemands, en matière de développements, dans le cadre des grands programmes que vous connaissez – SCAF ou encore MGCS. Disons qu'il s'agit ici d'une formule nouvelle, qui certes dépend de certaines conditions et du niveau de confiance que nous entretenons avec nos partenaires, ainsi que de leurs besoins évidemment. À mes yeux, il s'agit d'une brique extrêmement intéressante. Par ailleurs, l'AIG ouvre la voie à de futures coopérations susceptibles d'être éligibles au Fonds européen de défense. De ce point de vue, un tel accord ne peut que renforcer des perspectives communes en matière, si ce n'est d'armée européenne, d'une intégration plus forte de nos forces au sein de l'Union européenne.

Enfin, je remercie M. Cubertafon pour sa vibrante déclaration, et, pour conclure, répondrai à M. Lejeune sur l'emploi et la charge que représente ce programme pour les industriels français. Il s'agit d'un point intéressant dont nous avons discuté avec l'ensemble des acteurs auditionnés. Nous nous situons de nouveau en dehors du champ de l'AIG. Concernant les embauches, tout dépend de la nature du montage industriel. Ce que l'on sait, c'est que les Belges achètent presque sur étagère, ce qui suppose, comme je l'ai dit, que nous ayons quasiment les mêmes matériels. De ce point de vue, l'interopérabilité est assurée. 1,5 milliard, le montant de la commande n'est pas négligeable et, à la clé, c'est un nombre important d'embauches. Surtout, le calendrier permet d'enchaîner correctement les commandes. Ainsi, les premières livraisons à la Belgique interviendront en 2025, avec un horizon s'étalant jusqu'en 2030. Nous allons donc d'abord connaître une montée en charge due à l'accélération du programme SCORPION, qui se poursuivra ensuite avec la montée en charge liée aux exportations vers la Belgique. Nous n'en sommes pas encore à entamer la phase de recrutement à Roanne sur la partie 2025-2030 mais on peut estimer que le plan de charge et les embauches seront substantiels.

Voilà ce qu'il me semblait important d'évoquer.

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