Intervention de Maxime Minot

Réunion du mardi 2 octobre 2018 à 16h40
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Minot :

Monsieur le ministre, le 17 mai dernier était célébrée une journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie, qui avait pour but de promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention, notamment pour les élèves et les personnels des établissements scolaires de l'éducation nationale. Je sais combien le ministère est engagé dans la lutte contre toutes les formes de discrimination, dont celles commises en raison de l'orientation ou de l'identité sexuelle. Pourtant, force est de constater que même si des efforts sont faits, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour faire évoluer les représentations et les mentalités. Les paroles commencent à se libérer et les témoignages viennent nous rappeler qu'il faudra beaucoup de temps.

En revanche, monsieur le ministre, comment accepter que dans une école du XXIe siècle, une école de la bienveillance et du bien-être scolaire, des personnels de direction puissent encore tenir des propos affligeants et révoltants ? Comment ne pas être ému par ce témoignage, reçu la semaine dernière, du jeune Élian qui, victime de brimades et de quolibets, a dû quitter son établissement scolaire sans soutien des équipes pédagogiques, à commencer par son chef d'établissement qui le rendait responsable de cette situation ? « Si tu n'avais pas parlé de ta vie, tu n'en serais pas là ! »

Une journée de mobilisation « Non au harcèlement » sera organisée le jeudi 8 novembre prochain dans les établissements scolaires. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous assurer qu'il ne s'agit pas d'une sensibilisation cosmétique au harcèlement, mais d'un vrai plan d'action comprenant une réelle information des personnels, assortie le cas échéant de sanctions disciplinaires à l'encontre des fonctionnaires qui ne respecteraient pas leur devoir et leur mission de neutralité et de respect ?

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