Intervention de Raphaël Schellenberger

Séance en hémicycle du mardi 28 mai 2019 à 21h30
Modification du règlement de l'assemblée nationale — Article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

À force de s'enfermer dans l'arithmétique, voire dans des démonstrations par l'absurde, monsieur le rapporteur – je ne suis d'ailleurs pas sûr que nos débats en sortent grandis – , on en oublie de donner du sens. On met ainsi sur le même plan des choses qui n'ont rien à voir.

D'un côté, il y a les débats que nous avons sur les articles et sur les amendements, débats auxquels nous participons physiquement, chacun depuis son banc. Nous sommes la représentation nationale. Lorsque nous débattons des amendements, c'est la représentation nationale qui s'exprime par nos voix ; c'est la nation constituée qui écrit la loi.

Quand l'un d'entre nous monte à la tribune pour la discussion générale, il exprime un autre point de vue, celui d'un député qui, représentant un groupe ou une partie de celui-ci, s'adresse à la nation. Le message, l'intention ne sont pas les mêmes. Cela n'a pas la même utilité pour le débat public.

Je ferai, s'agissant du temps de parole, un parallèle qui me semble cohérent. Lorsque le Président de la République s'adresse à la nation, il lui faut environ treize minutes pour dépenser 13 milliards d'euros. Quand un député s'adresse à la nation avant d'aborder, par exemple, la discussion du PLF ou du PLFSS, dix minutes au minimum pour exposer, devant la nation, la réflexion de son groupe, ce n'est pas de trop, loin de là.

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