Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du mardi 4 juin 2019 à 21h30
Mobilités — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Par ailleurs, la gratuité n'est pas financée uniquement par le versement transport, je pense que vous le savez – ou alors vous connaissez mal la situation. Prenez l'exemple de Dunkerque : le maire de la ville a refusé de construire une grande salle de spectacle et a utilisé ce budget pour instaurer la gratuité des transports ; il n'a donc pas utilisé le versement transport à cette fin – d'ailleurs, le versement transport est plafonné dans sa ville, ce qui ne l'a pas empêché de prendre cette décision.

Si vous vous intéressez à l'exemple de Dunkerque, vous constaterez que la gratuité a fait évoluer les relations entre les gens et la structuration de la ville. En effet, le maire a de moins en moins besoin des places de stationnement pour dynamiser le centre-ville, et il se dit que les parkings, qui occupaient une place considérable, vont constituer une réserve foncière très importante, qui permettra de bâtir à nouveau au centre-ville. La gratuité ne concerne pas nécessairement que l'usager lui-même, même si cela a son importance. Elle peut avoir des conséquences que l'on n'imaginait pas au départ, en matière de restructuration de la ville et d'organisation des déplacements sur le territoire.

Je pense que cet exemple mérite d'être suivi de près. Nous verrons comment les choses évoluent ; la mesure a été prise il y a un peu plus d'un an et, pour l'instant, cela évolue plutôt bien. Dunkerque est l'une des plus grandes agglomérations de France à avoir instauré la gratuité. Certes, la ville n'a pas construit de tramway…

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