Intervention de Valérie Petit

Séance en hémicycle du mercredi 5 juin 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Accueil de la petite enfance

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Petit :

Ma question, à laquelle j'associe Catherine Osson, députée du Nord, s'adresse à Mme Christelle Dubos, secrétaire d'État auprès de la ministre des solidarités et de la santé.

« Pas de bébés à la consigne » : c'est l'intitulé du collectif qui, jeudi dernier, a appelé les professionnels de la petite enfance à la grève. Parmi eux, certains s'inquiètent des conséquences des mesures contenues dans l'ordonnance habilitant le Gouvernement à réformer les modes d'accueil du jeune enfant.

Vous le savez, madame la secrétaire d'État, près de 230 000 enfants et familles attendent une place en crèche. À Lille, dans ma circonscription, la moitié des demandes des parents ne sont pas satisfaites. J'ai moi-même, comme beaucoup de parents, connu l'angoisse de ne pas trouver un mode de garde pour mes enfants. Et quand, enfin, une place m'a été proposée, ce n'était que pour un temps partiel, ce qui me laissait le choix entre réduire mon temps de travail ou accepter d'être rayée des listes d'attente sans solution de garde pour mes enfants.

L'accueil des tout-petits est un enjeu majeur, d'abord pour faire reculer les inégalités, car nous savons que la socialisation précoce et la qualité éducative sont décisives pour lutter contre les inégalités et la pauvreté des enfants ; ensuite pour soutenir l'emploi, car nous savons aussi que le retour à l'emploi est souvent compromis par l'absence de modes de garde, en particulier pour les familles monoparentales.

Si nous voulons lutter contre les inégalités et tenir notre promesse d'émancipation, il nous faut soutenir l'accueil collectif des jeunes enfants, en encourageant les regroupements d'assistantes maternelles, en simplifiant le cadre normatif pour soutenir l'offre privée et en développant l'accueil d'urgence, tout en garantissant la qualité éducative et la mixité sociale, en informant mieux les parents et en formant plus les professionnels.

Ma question est donc très simple : pouvez-vous, madame la secrétaire d'État, nous dire comment cette ordonnance portant sur les modes d'accueil du jeune enfant va nous permettre de tenir notre promesse d'éducation et d'émancipation envers les parents, et, bien sûr et avant tout, les enfants ?

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