Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du mercredi 5 juin 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — British steel

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

Monsieur le député, je vous confirme que nous continuerons à tout faire, comme c'est le cas depuis des mois, pour préserver les sites et les emplois industriels chez vous, en Moselle, comme nous l'avons fait dans le Nord, pour Ascoval. Nous le devons aux salariés et aux ouvriers, qui font preuve d'un sens des responsabilités exceptionnel, que je tiens à saluer. En outre, l'intérêt stratégique de la France est de garder des capacités sidérurgiques de haute qualité, aussi bien en Moselle que dans le Nord.

Il y a trois sujets différents. Le premier, c'est la situation de British Steel au Royaume-Uni ; 4 000 emplois sont menacés. C'est, vous l'avez parfaitement dit, la conséquence directe du Brexit. Les commandes passées à British Steel se sont effondrées, tout simplement parce que les clients se disent que l'acier ne pourra plus être exporté vers le marché unique européen, à moins qu'ils ne paient des droits de douane qui risquent d'être trop élevés. En conséquence, la situation de British Steel au Royaume-Uni s'est elle-même effondrée.

Le deuxième sujet, ce sont, évidemment, les conséquences pour le site d'Ascoval. À ma demande, des repreneurs de British Steel se sont rendus hier sur le site, où ils ont rencontré les salariés. Ils ont confirmé les investissements financiers qu'ils voulaient y réaliser et ont apporté de nouvelles commandes. Je continue à croire à cette reprise. Nous veillons quotidiennement sur ce dossier, pour garantir la pérennité du site d'Ascoval. Je salue, là encore, le sens des responsabilités des salariés, et celui des élus locaux, au premier rang desquels le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand.

Enfin, il y a le site de Hayange, particulièrement performant et stratégique pour la France, puisqu'il produit les rails de chemin de fer. Nous y veillerons, quel que soit le repreneur qui se présentera. Je pense que nous pouvons, à terme, envisager la constitution d'un groupe autour d'Ascoval – qui fournira la matière première – , du site de Hayange – qui réalisera les rails de chemin de fer de haute qualité – et du site néerlandais. Cela forme un ensemble tout à fait cohérent, rentable, qui représente l'avenir de l'aciérie dans notre pays.

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