Intervention de Loïc Prud'homme

Séance en hémicycle du mercredi 5 juin 2019 à 21h30
Mobilités — Après l'article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

Nous avions proposé un amendement similaire qui, par le miracle de l'irrecevabilité, a disparu dans les tuyaux de l'Assemblée nationale.

Monsieur le rapporteur, l'argument de la libre administration des collectivités locales est fallacieux. Il en masque un autre, celui du coût, pour les collectivités territoriales, pour les AOM, de l'instauration de la gratuité des transports publics.

Or, comme l'a démontré Hubert Wulfranc, c'est une affaire de volonté politique. On ne peut pas se retrancher systématiquement derrière des considérations économiques, à courte vue qui plus est, pour s'affranchir de la responsabilité politique de remédier aux problèmes provoqués par la pollution, qui sont bien sûr d'ordre environnemental, mais aussi sanitaire.

En cas de pic de pollution, il faut bien évidemment que chacun puisse délaisser les transports émetteurs de particules fines, de gaz à effet de serre et de toutes sortes d'externalités provoquant des dégâts environnementaux et sanitaires. Chacun doit pouvoir s'en affranchir au profit du transport collectif.

Et dès lors qu'il s'agit aussi d'un problème sanitaire, il n'est pas impensable, en cas de difficulté économique, que les autorités sanitaires prennent en charge son coût. Car le coût pour notre santé, il sera payé de toute façon, et au centuple !

À un moment donné, il faut savoir ce que l'on veut. Soit on veut continuer à regarder passer les trains et les bus en s'empoisonnant, soit on prend le problème à bras-le-corps, avec de la volonté politique. Je remercie notre collègue Demilly d'avoir présenté cet amendement, que nous soutenons pleinement.

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