Intervention de Olivier Faure

Séance en hémicycle du vendredi 20 octobre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Article 13 (appelé par priorité)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

Je tiens tout d'abord à m'associer à l'intervention de M. Carrez, qui appartient certes au vieux monde, mais il arrive que du vieux monde nous parviennent des paroles sages. C'est vrai que nous avons tous souffert, sous toutes les majorités, de la façon dont les gouvernements successifs nous ont fait travailler. Ce n'est donc pas faire injure au gouvernement actuel que de le souligner, ceux que nous avons soutenus ont fait la même chose. Malheureusement, tant que subsistera un tel rapport entre le Gouvernement et le Parlement, nous serons en difficulté pour évaluer les décisions qu'on nous fait prendre, y compris les mauvaises.

Je tiens également à revenir sur la question de la responsabilité. Il ne s'agit évidemment pas d'affirmer que les membres des cabinets sont responsables à la place des ministres puisque, vous avez raison, ce sont les ministres qui, in fine, prennent les décisions. C'est vrai dans presque tous les cas, sauf quand un ancien membre de cabinet devient lui-même un élu, et pas n'importe lequel : Président de la République, et qu'il fait en sorte que son porte-parole se défausse sur son prédécesseur. Il y a là à la fois un manque d'élégance et un problème d'amnésie.

C'est la seule raison pour laquelle j'interviens : jamais je me serais permis de le faire à propos de n'importe quel autre membre d'un cabinet ministériel, parce que la décision appartient toujours à celui qui, in fine, signe : le ministre.

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