Intervention de Jean-Louis Bricout

Réunion du mercredi 29 mai 2019 à 16h15
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

Pour cette cinquième commission d'évaluation des politiques publiques du Printemps de l'évaluation 2019, je focaliserai mon intervention, au nom du groupe Socialistes et apparentés, sur le budget de la présidence de la République, qui relève de la mission Pouvoirs publics.

Pour rappel, la loi de finances pour 2018 avait introduit, par rapport à 2017, une augmentation – certes modeste, mais réelle – des crédits alloués à la présidence de la République. Cette augmentation de moyens concernait les dépenses relatives au personnel, au fonctionnement et à l'investissement de la présidence. Elle témoignait du fait que le temps d'une gestion raisonnable des deniers publics pour le fonctionnement de l'Élysée, mise en pratique depuis cinq ans par François Hollande, était terminé.

À la lecture du rapport annuel de performances, force est de constater que cette revalorisation des moyens a été insuffisante pour assurer le train de vie du président de la République et de ses collaborateurs. En effet, les dépenses exécutées en 2018 sont supérieures de 6,1 millions d'euros au niveau de dépenses fixé par la loi de finances pour 2018, soit une différence de 6 %. Les dépenses de personnel ont dépassé de 455 000 euros la somme votée par les parlementaires ; les dépenses de fonctionnement ont explosé, avec une augmentation de 1,7 million d'euros – ce chiffre s'explique principalement par une croissance de 75 % des dépenses relatives aux moyens généraux ; les dépenses relatives aux déplacements présidentiels ont également bondi de 40 %, dépassant de 5,7 millions d'euros les montants prévus par la loi de finances pour 2018.

En résumé, alors que le budget de l'Élysée avait été ramené à 100 millions d'euros sous la présidence de François Hollande, il est repassé au-dessus des 110 millions d'euros avec Emmanuel Macron. Monsieur le ministre, comment justifiez-vous ces chiffres ? Comment expliquez-vous la différence de 6 millions d'euros entre les dépenses inscrites en loi de finances et les dépenses exécutées en 2018 ? Pourquoi les dépenses relatives aux moyens généraux ont-elles bondi de 75 % ? Pourquoi les dépenses relatives aux déplacements présidentiels ont-elles augmenté de 40 % ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.