Mon intervention a trait à l'article précédent, que j'ai raté de quelques secondes. Je prie Mme la ministre de m'en excuser. Elle concerne la place et le rôle accordés aux taxis dans ce projet de loi.
Les taxis exercent une mission importante dans notre pays. Ils sont 60 000 chauffeurs et représentent un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros. Ils exercent une mission sociale, économique, sont présents sur tous les territoires, desservent nos gares et nos aéroports. Or nous avons le sentiment aujourd'hui qu'ils sont les vrais parents pauvres de ce texte, les oubliés, les méprisés d'un projet qui ignore leur place, leur mission et leur rôle. J'en veux pour preuve cette expérimentation que vous initiez et qui présente, pour eux, des risques majeurs puisqu'ils considèrent que c'est une façon de réintégrer cette sinistre action qu'était UberPop, qui a complètement déstabilisé leur profession.
Je tiens à souligner l'importance de ne pas aller vers une totale dérégulation et à rappeler que ces professionnels, qui ont acheté des licences, exercent leur métier avec passion. On ne peut, au prétexte d'une ouverture et, en fait, d'une déréglementation généralisée, fragiliser une profession qui a une histoire et exerce son métier avec un grand professionnalisme. Je voudrais que cette voix soit entendue dans ce projet de loi.