Intervention de Dominique Potier

Séance en hémicycle du jeudi 13 juin 2019 à 15h00
Mobilités — Article 1er a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Pour commencer par un clin d'oeil, si vous vous rendez à Saint-Dié-des-Vosges, madame la ministre, faites donc un pas de côté jusqu'à Vittel : vous verrez alors comment fonctionne une délégation de service public. Avec David Valence, nous serons très heureux de vous accueillir pour réfléchir à la réorganisation du réseau.

Je le répète : fermer une ligne et ses gares, c'est générer, par compensation, des surcoûts considérables. C'est aussi générer des désordres dans les comportements. Sitôt la ligne fermée, on a pu l'observer au quotidien, certains ont en effet racheté une voiture, organisé d'autres circuits de transport, créé des embouteillages et parfois réorganisé leur vie. Et ce désordre a lui-même des conséquences sociales ou environnementales qui peuvent être irréversibles.

On retombe ainsi dans l'« autosolisme » dénoncé depuis le début de nos débats, et il est bien difficile de revenir en arrière une fois la ligne remise en service.

Sur la question des responsabilités, madame la rapporteure, nous savons à quoi nous en tenir : il peut être de la responsabilité de l'État de dire que, en plus des normes de sécurité, la sécurité de l'environnement et de la cohésion sociale justifie un moratoire sur les fermetures dont nous parlons, afin de prévenir toute dégradation du service, et avec elle le cercle mortifère que je décrivais.

Cette simple mesure ne serait ni dogmatique, ni conservatrice, ni définitive : nous pourrons faire la part des choses, ici et là, dès lors que les conditions seront remplies. Nous affirmons simplement, et de façon solennelle, que la sagesse appelle, y compris au regard de ce que vous avez décrit vous-même, un moratoire.

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