Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du vendredi 14 juin 2019 à 21h30
Mobilités — Article 38

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Le projet de loi d'orientation des mobilités est, pour la majorité, l'occasion de poursuivre dans la voie dans laquelle nous sommes engagés depuis plusieurs décennies. Il s'agit, en effet, de livrer au marché les moindres parcelles de notre économie, en favorisant le démantèlement des opérateurs publics et le recul de l'État. L'ouverture à la concurrence des transports franciliens – en 2025 pour le bus, en 2030 pour le tramway et en 2040 pour le métro et le RER – ne correspond à aucune nécessité économique, à aucune volonté d'améliorer le service rendu aux usagers. Elle procède d'une option idéologique en faveur de la concurrence libre et non faussée, si chère à mes collègues d'en face.

Alors que l'unité du réseau est indispensable à la cohérence de sa gestion et à la réponse aux situations d'urgence, vous avez bien perçu la pertinence d'une logique d'intégration en proposant d'étendre les prérogatives du Groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR), c'est-à-dire le service de sécurité de la RATP, au réseau du Grand Paris et, potentiellement, à l'ensemble de l'Île-de-France, puisque la sécurité sera séparée comptablement de l'exploitation afin de permettre la poursuite de cette activité par la RATP.

Pourquoi vous faire les chantres de l'ouverture à la concurrence de l'exploitation des réseaux et permettre à la RATP de créer des filiales sans lien avec son activité, ce qui ne peut, là encore, que contribuer au démantèlement de l'EPIC ? Par cet amendement, nous vous invitons à renoncer à tout le moins à la mesure qui permet à la RATP de créer des filiales qui ne se rattachent qu'indirectement à son coeur de métier.

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