Intervention de David Larramendy

Réunion du mercredi 29 mai 2019 à 9h35
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

David Larramendy, président du Syndicat national de la publicité télévisée :

Nous sommes favorables à la publicité télévisée pour l'édition littéraire. La diversité des chaînes et des téléspectateurs permettra d'offrir aux éditeurs une forte visibilité, même avec un budget qui n'est pas forcément très élevé. Nous pensons également que la diversité culturelle de l'édition pourra être garantie dans les mêmes conditions.

Quant à l'augmentation du volume publicitaire, nous pensons qu'il aurait un impact négatif sur les audiences et que l'équilibre actuel ne doit pas être modifié. Si la directive « Services de médias audiovisuels » révisée permet un assouplissement potentiel, notamment autour du prime time, nous espérons en rester aux règles actuelles, qui fixent un maximum de neuf minutes par heure en moyenne sur la journée et de douze minutes maximum par heure.

En ce qui concerne les heures de démarrage des programmes, nous nous sommes engagés devant le CSA à faire un effort à compter du mois de septembre pour publier des heures de démarrage plus proches des heures effectives, pour répondre aux plaintes des téléspectateurs.

La concertation entre plateformes et médias est du ressort des agences média qui pilotent les mêmes campagnes sur un certain nombre de supports. Ce sont elles qui opèrent les choix dans ce domaine.

Quant à la publicité autour des émissions jeunesse, beaucoup de choses ont été faites. Il suffit, pour s'en convaincre, de comparer le taux d'obésité des enfants français par rapport aux autres pays européens ou aux États-Unis.

En ce qui concerne la possibilité de pratiquer des tarifs spécifiques ou d'instaurer des quotas dans le domaine du cinéma, nous sommes prêts à envisager des réductions spécifiques en fonction du budget des films, afin de permettre à des films à plus petit budget de bénéficier d'un coût d'accès à la télévision plus faible que les blockbusters. Cette solution nous paraît préférable à celle de quotas, complexe à mettre en oeuvre.

Quant à la diversité culturelle, je rappelais dans mon propos introductif que les télévisions dépensent 1,5 milliard d'euros pour les contenus dont 300 millions de taxes affectées au Centre national du cinéma et de l'image animée et 1,2 milliard en obligations de diffusion. Cela contribue à maintenir une industrie audiovisuelle et à faire travailler des réalisateurs et des auteurs. Ce système spécifique a fait ses preuves et continue à bien fonctionner. Nous participons donc de façon importante, à notre manière, au maintien de notre industrie.

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