Intervention de élisabeth Borne

Séance en hémicycle du vendredi 14 juin 2019 à 15h00
Mobilités — Après l'article 37 bis b

élisabeth Borne, ministre chargée des transports :

Comme vous le savez, le transport maritime est une activité totalement internationale. C'est donc à cette échelle qu'il convient d'agir, ce que fait la France en étant très active au sein de l'OMI.

La France a ainsi défendu une mesure visant à diviser par sept la teneur en soufre des carburants marins qui s'appliquera à partir de 2020. Elle soutient d'autres mesures, en particulier l'instauration en Méditerranée, comme c'est le cas aujourd'hui en Manche et en mer du Nord, d'une zone de réglementation des émissions de polluants atmosphériques, c'est-à-dire dans laquelle la teneur en soufre autorisée est de 0,1 %, soit une division par trente-cinq par rapport à la réglementation actuelle, et les émissions d'oxydes d'azote sont réduites.

Je tiens à saluer la mobilisation de M. le député Saïd Ahamada qui nous alerte régulièrement sur cette question.

Nous plaidons également pour une réglementation des émissions de particules fines ainsi que pour une réduction de la vitesse des navires, qui – cela est avéré – est le meilleur levier pour abaisser rapidement les émissions de CO2 du secteur maritime. Les députés qui suivent ces sujets savent la mobilisation de la France dans les instances internationales pour acter une telle réduction de la vitesse.

Nous agissons également au plan local, par exemple par le biais des branchements à quai : deux armateurs de ferrys utilisent déjà de tels branchements à Marseille. Il faut aller plus loin et les travaux se poursuivront afin que les navires de croisière puissent également utiliser de tels branchements.

Enfin, il faut développer le GNL – gaz naturel liquéfié. L'avitaillement est disponible au Havre, à Marseille et à Nantes et à Dunkerque. J'ai demandé au président du directoire du grand port maritime de Marseille-Fos de travailler sur le développement du GNL dans les ports de conteneurs, pour lesquels l'avitaillement par barge est une solution.

C'est dans cette direction qu'il faut agir et non par des mesures qui seraient, en tout état de cause, inapplicables. Je propose donc le retrait de l'amendement, sinon avis défavorable.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.