Intervention de Jean-Noël Barrot

Séance en hémicycle du mardi 18 juin 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Agression de la présidente de la cour d'assises de versailles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Barrot :

Hier, c'est l'institution judiciaire tout entière que l'on a frappée au visage, alors que les magistrats s'acquittent de leur mission dans des conditions difficiles et sans faire parler d'eux. Mais quand on s'en prend à un représentant de l'État, quel qu'il soit, c'est la République que l'on brutalise : ce sont les forces de l'ordre, policiers et gendarmes, régulièrement victimes de violence dans l'exercice de leurs fonctions. Ce sont les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, qui ont bravé tous les dangers pour sauver Notre-Dame des flammes, qui portent secours aux personnes tous les jours et dans tous les territoires ; en 2017, 2 800 d'entre eux ont été victimes d'une agression en intervention.

Ce sont les enseignants et les professeurs, tout entiers attachés à leur mission, qui se retrouvent en première ligne face aux situations sociales les plus difficiles, face à des élèves et à des parents qui en font des boucs émissaires. Ce sont les personnels hospitaliers épuisés par les injures, les menaces et les coups : plus de 1 000 agressions signalées en 2018 par les médecins victimes de violences de la part de patients ou d'accompagnateurs, jusqu'aux agressions récentes à l'hôpital Saint-Antoine à Paris.

Quand on s'en prend à un professeur, à un pompier, à un policier, à une magistrat, c'est la République tout entière qui est agressée.

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