Intervention de Alice Thourot

Séance en hémicycle du jeudi 20 juin 2019 à 15h00
Sécurité intérieure — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlice Thourot :

Concernant les réformes structurelles, la future loi de programmation sur la sécurité annoncée par le Premier ministre et par le ministre de l'intérieur serait prévue pour le début de 2020. Je m'en réjouis. Elle permettra de fixer à long terme la politique de sécurité intérieure et de donner de la visibilité à nos forces de l'ordre.

Elle sera précédée d'une large concertation des forces de l'ordre, avec les femmes et les hommes qui sont sur le terrain et qui assurent chaque jour, parfois au péril de leur vie, la sécurité des Français. Elle donnera lieu à la publication d'un livre blanc avant la fin de l'année 2019.

Dimanche, dans une tribune, quatre syndicats de police vous ont appelé, monsieur le secrétaire d'État, à « réinventer » la police. Ils souhaitent qu'un débat ait lieu au sein de la police nationale avec les personnels qui la servent, qui l'animent, la respectent et lui dédient leur vie, pour penser la police de demain. Ce verbe, les syndicats l'ont écrit avec un e. Ils auraient pu aussi l'écrire avec un a.

Monsieur le secrétaire d'État, soyez assuré que nous soutenons cette démarche de concertation et de coconstruction avec les forces de l'ordre, dans laquelle les parlementaires de la majorité s'investiront tant à l'Assemblée nationale que sur leur territoire.

Un mot enfin sur le continuum de sécurité, qui m'est cher, et le rapport que mon collègue Jean-Michel Fauvergue et moi-même avons rendu au Premier ministre.

Chers collègues, j'ai noté que nombre d'entre vous, sur quelques bancs qu'ils siègent, reprenaient des propositions que nous avons formulées. Je vous en remercie. On mesure, en lisant certains de vos amendements, l'intérêt et l'enthousiasme que vous manifestez pour notre travail sur les polices municipales et le secteur de la sécurité privée – travail que nous avons toujours cherché à mener de manière transpartisane, ce qui semble au moins en partie réussi.

Sachez que, depuis des mois, Jean-Michel Fauvergue et moi-même avons présenté notre rapport aux professionnels. Ceux-ci l'ont accueilli avec chaleur et attendent avec impatience un texte sur lequel nous travaillons d'ores et déjà avec M. le secrétaire d'État.

Il est en effet difficile de saucissonner des propositions complémentaires, ce qui explique que nous ne soutenions pas celles qui nous sont présentées aujourd'hui. Je tends donc la main aux collègues qui souhaiteront s'investir pour travailler avec nous, et cela quelle que soit leur sensibilité politique.

Vous l'avez compris : compte tenu du calendrier que je viens de développer, la majorité ne votera pas la proposition de loi que nous avons le plaisir d'examiner. Elle préfère s'inscrire et s'investir dans une vraie concertation sur la sécurité intérieure avec celles et ceux qui sont chaque jour sur le terrain – nos policiers et nos gendarmes – , puis dans un débat nourri sur un texte ambitieux et attendu au sein de cette assemblée en 2020. J'espère que les parlementaires de tous bords s'inscriront avec nous dans cette démarche en faveur de nos forces de l'ordre.

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