Intervention de Éric Ciotti

Séance en hémicycle du jeudi 20 juin 2019 à 15h00
Sécurité intérieure — Article 2 et annexe ii

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Même avis que précédemment. C'est la conséquence de la mise en oeuvre de la programmation pluriannuelle ambitieuse, mais responsable sur le plan budgétaire, que nous proposons. Aujourd'hui, nous consacrons 0,85 % de la richesse nationale aux sécurités. Par cette loi de programmation, nous proposons de passer à 1 % en 2025. Cela correspondrait à un effort supplémentaire de 15 milliards d'euros, c'est-à-dire à peine 2,5 milliards d'euros chaque année jusqu'en 2025. Je répète ces chiffres, qui sont éloquents : sur 1 000 euros de dépenses publiques, la puissance publique, dans notre pays, consacre à peine 25 euros aux missions de sécurité, et 4 euros – c'est encore plus indigent – aux missions de justice.

Monsieur le secrétaire d'État, loin de moi l'idée que vous ne faites rien. Nous portons tous, collectivement, la responsabilité de n'avoir pas fait assez. Et je l'assume. Les débats sur le passé ont été assez caricaturaux.

Globalement, depuis cinquante ans, l'État s'est désarmé juridiquement et budgétairement. Aujourd'hui, nous sommes moins à même de protéger nos concitoyens alors que les menaces se sont considérablement accrues. Vous savez mieux que quiconque, monsieur le secrétaire d'État, que la menace terroriste est maximale – je ne vous ferai pas l'offense de vous l'expliquer. De même, la crise migratoire est devant nous. J'ai reçu il y a quelques instants les dernières statistiques de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides – OFPRA – , qui montrent une forte hausse – 6 % – des demandes d'asile depuis le début de l'année dans notre pays.

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