Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du jeudi 20 juin 2019 à 15h00
Sécurité intérieure — Après l'article 10

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Je propose, par cet amendement, d'aller vers une uniformisation des peines. En cas de refus de justifier de son identité, une personne pourrait encourir jusqu'à trois mois de prison. Je sais que Mme la garde des sceaux n'aime pas les petites peines, qu'elle les juge contre-productives et que les personnes qui les purgent, selon elles, encombrent nos prisons. Je ne suis pas d'accord avec cette vision des choses. Ne pas durcir ces sanctions, à mes yeux, c'est ne pas vouloir réellement dissuader les personnes qui défient l'autorité des forces de l'ordre. C'est comme si vous disiez à nos policiers et à nos gendarmes que, s'ils ne suscitent pas le respect, ce n'est pas notre problème. Dans le cas du refus de présentation d'une pièce d'identité lors d'un contrôle routier, la peine encourue est de trois mois de prison. Je sais que, dans cette hypothèse, l'amende n'est pas de 7 500 mais de 3 750 euros ; toutefois, j'estime que la privation de liberté est bien plus dissuasive qu'une amende. Comme moi, je suppose, vous entendez depuis des mois, pour ne pas dire des années, l'exaspération, pour ne pas dire, dans certains cas, le désespoir qui s'emparent de nos forces de l'ordre. Elles ne demandent qu'à bénéficier d'un surcroît de crédibilité. Ce serait, en l'occurrence, assez simple à réaliser ; ne nous en privons pas et, surtout, ne les en privons pas.

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