Intervention de Joël Giraud

Réunion du jeudi 6 juin 2019 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud, rapporteur général :

Monsieur le ministre, j'ai été sensible au discours que vient de tenir Gilles Carrez – mais il est vrai que nous sommes souvent sur la même longueur d'ondes sans même nous concerter, peut-être du fait d'un syndrome propre aux rapporteurs généraux... L'alliance du dispositif « Malraux » et de dispositifs plus modernes me semble une piste extrêmement intéressante. J'ai tenté d'accompagner des projets, y compris privés, mais en France, cela reste difficile car les monuments historiques sont intouchables. En Allemagne ou en Italie, où je me rends très souvent, on peut voir des conseils régionaux installés dans des forteresses du XIIe siècle réaménagées de façon magistrale. En France, une conception passéiste l'emporte : il ne faut surtout rien modifier, ce qui fait que les monuments sont réduits à l'état de pierres.

J'aimerais comprendre pourquoi certaines cathédrales anciennes n'appartiennent pas au patrimoine de l'État alors que des cathédrales sans autre intérêt que cultuel oui. La cathédrale de Gap, mocheté du XIXe siècle, est propriété de l'État alors que la cathédrale de l'ancien archevêché d'Embrun, monument remarquable qui est en train de tomber en miettes, est propriété de la commune. Ne pourrait-on revoir cette répartition ? Pourquoi n'est-ce pas l'intérêt patrimonial et culturel qui prime ?

Je vais mettre un peu les pieds dans le plat : pourquoi les cultes concernés participent-ils si peu à la restauration de leurs monuments, surtout quand ils appartiennent à la confession dominante ? Il y a pourtant des associations diocésaines qui ne sont pas pauvres et le Vatican est propriétaire de plusieurs édifices à Paris.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.