Intervention de François de Rugy

Réunion du mardi 18 juin 2019 à 21h30
Commission des affaires économiques

François de Rugy, ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire :

Avis défavorable. Je suis très heureux de vous entendre parler des effets concrets du changement climatique, qui sont visibles sur tout notre territoire et pas seulement en montagne ou outre-mer. Mais, comme la présidente du Haut Conseil pour le climat l'a fait remarquer, la France aura plus de mal que ses voisins européens à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, dans la mesure où notre production d'électricité est déjà en quasi-totalité décarbonée. Les autres pays peuvent substituer des moyens décarbonés à des centrales à charbon, au fioul ou au gaz, sans rien changer aux habitudes de leurs citoyens, qui continueront d'appuyer sur le même interrupteur. Chez nous, baisser les émissions de gaz à effet de serre suppose d'agir avec beaucoup de force et de détermination sur deux sources principales de pollution : la voiture et le chauffage. Et parmi les transports, c'est bien la voiture qui est la principale source d'émissions polluantes, et non l'avion : à supposer que l'on supprime tout le trafic aérien en France, on réglerait moins de 5 % des émissions du secteur des transports, soit moins de 1,5 % des émissions totales. Pour agir, nous avons besoin de l'implication de nos concitoyens. Nous sommes déterminés, mais nous savons que c'est plus difficile que de supprimer des grandes centrales thermiques pour les remplacer par d'autres modes de production.

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