Intervention de Frédéric Reiss

Séance en hémicycle du lundi 24 juin 2019 à 21h30
Collectivité européenne d'alsace — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Je trouve que la collectivité européenne d'Alsace perdrait beaucoup avec l'amendement du Gouvernement. En effet, le bilinguisme précoce nous apporte un réel bénéfice et constitue un avantage cognitif certain, tous les spécialistes en neurosciences le confirment : en matière d'apprentissage des langues, le plus tôt est le mieux.

La suppression de l'alinéa 19 de l'article 1er fait disparaître l'un de ses avantages essentiels du projet de loi, qui consistait précisément à donner un nouvel élan à l'enseignement bilingue en Alsace. Dans les textes qui s'y substituent, on ne parle d'ailleurs que du rôle de la collectivité comme chef de file pour la promotion des langues régionales. Or nous ne voulons pas nous contenter de cela : nous voulons non seulement promouvoir cet enseignement, mais aussi le mettre en oeuvre.

Madame la ministre, vous nous dites que cet apprentissage ne peut pas avoir lieu durant le temps d'enseignement obligatoire et qu'il doit se situer « hors du temps scolaire ». Peut-être faut-il que cet enseignement ait lieu en dehors de l'enseignement des matières obligatoires, mais pas en dehors du temps scolaire ! J'indiquais bien, dans mon amendement no 92 , qu'il s'agit d'« apprentissage facultatif de la langue régionale, en complément des heures d'enseignements obligatoires dispensées par le ministère de l'éducation nationale, en cohérence avec l'emploi du temps des élèves qui choisissent volontairement de le suivre ». Cela me paraît très clair.

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