Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du mercredi 26 juin 2019 à 21h30
Énergie et climat — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

et que l'on ignore les autres arguments. Peut-être sont-ils moins structurés, mais, pour la quatrième fois, je me permets d'insister, car je veux avoir une réponse. On peut être volontariste et afficher de grandes ambitions : par exemple, je veux que tous les Français aient une voiture électrique en 2021. Pour autant, nous ne sommes pas là pour jauger des ambitions abstraites, mais pour faire une loi concrète, comme dit le président Lescure. Faire une loi concrète, c'est préciser les coûts et les moyens de chaque ambition, et définir le meilleur chemin possible, compte tenu de nos contraintes. Ainsi, avez-vous évalué le facteur 6 ? Combien coûtera-t-il budgétairement et économiquement ? Quels seront les secteurs affectés ?

Mme Batho à raison : fixer un objectif très ambitieux implique une transformation radicale du système économique. Pour autant, nous divergeons sur un point : lorsque vous produisez un peu moins de 1 % des émissions de gaz à effet de serre, vous n'allez pas vous faire un hara-kiri économique qui aura un impact très limité sur le problème global, puisque ceux qui peuvent effectivement peser dans la balance ne font rien. Nous pesons 40 kilos tout mouillé. La Chine et le États-Unis pèsent beaucoup plus : le régime s'applique donc beaucoup plus à eux qu'à nous.

Cela ne veut pas forcément dire que l'on ne doit pas faire d'efforts : on doit faire des efforts ambitieux et raisonnables par rapport à la capacité d'acceptation des Français. Sinon, les mêmes causes produiront les mêmes effets, et il y aura les gilets jaunes ou d'autres manifestations quand cela deviendra insupportable. Nous devons être raisonnables et tenir compte de nos moyens et de la situation économique de notre pays.

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