Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du jeudi 27 juin 2019 à 9h30
Énergie et climat — Article 1er

François de Rugy, ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Je vais répondre aux questions soulevées par M. Aubert et M. Herth. S'agissant de l'hydrogène, il est clair – je le répète – qu'il s'agit d'hydrogène vert. On ne veut évidemment pas développer la consommation d'hydrogène sans se préoccuper de sa production, qui est aujourd'hui, sans entrer dans les détails physico-chimiques, issue du craquage du méthane, lequel est également source de CO2. Il n'est pas question de suivre cette voie, qui serait en totale contradiction avec notre politique climatique. Notre objectif est bien de développer la filière de production de l'hydrogène par l'électrolyse de l'eau, laquelle est parfaitement neutre du point de vue des émissions de carbone.

À l'heure actuelle, l'hydrogène fait l'objet d'usages industriels importants. Nous avons, avec Air Liquide, un grand industriel de l'hydrogène. On peut penser que ces usages vont se développer. Ce peut être une énergie de substitution, par exemple pour les industries sidérurgiques ou chimiques électro ou carbo-intensives, qui utilisent du charbon ou du gaz. D'autres usages existent. Nous avons donc souhaité définir un cadre général, qui permettrait, accessoirement, de faire bénéficier les acteurs de subventions, même si notre objectif, j'y insiste, est de développer une filière dont les coûts doivent baisser.

Ce cadre est inspiré de celui que nous avons déjà mis en place en soutien à d'autres énergies renouvelables : le gaz renouvelable – c'est pourquoi nous ne l'avons pas mentionné – , l'éolien, le solaire. Il y aura, grâce à cette loi, si elle est adoptée, un cadre pour l'hydrogène.

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