Intervention de François de Rugy

Séance en hémicycle du vendredi 28 juin 2019 à 9h30
Énergie et climat — Article 3 duodecies

François de Rugy, ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Cet amendement vise à mieux articuler l'article L. 533-22-1 du code monétaire et financier avec le règlement du Parlement européen et du Conseil sur la publication d'informations relatives aux investissements durables et aux risques en matière de durabilité, qui devrait être définitivement adopté d'ici la fin de l'année.

En application de ces deux textes, les acteurs financiers visés devront publier diverses informations. Sur leur site internet devront ainsi figurer trois politiques : une politique relative aux risques en matière de durabilité publiée en application de l'article 3 du règlement européen. L'amendement prévoit que les acteurs français devront obligatoirement inclure dans cette politique une information sur les risques associés au changement climatique. Il s'agit bien d'améliorer la transparence sur les investissements des acteurs financiers.

Devront ensuite apparaître une politique de diligence raisonnable visant à prévenir les impacts négatifs de la politique d'investissement sur les facteurs de durabilité, en application du règlement européen, ainsi qu'une politique sur la prise en compte dans leur stratégie d'investissement des critères et des moyens mis en oeuvre pour contribuer à la transition énergétique et écologique.

Les informations demandées concernent donc la stratégie annuelle, mais aussi sur le plus long terme, pour transformer les politiques d'investissement au bénéfice de la durabilité, de l'environnement et du climat.

Outre la publication de ces politiques qui devront être régulièrement actualisées, l'amendement prévoit que les acteurs financiers devront fournir chaque année des informations sur leur mise en oeuvre dans le cadre de leur déclaration de performance extra-financière.

Je n'entrerai pas dans les détails techniques. L'amendement demande au secteur financier de contribuer à une plus grande transparence sur les investissements, mais aussi de s'engager dans la transformation. Celle-ci ne relève pas seulement de l'État, à l'échelle nationale et internationale : elle suppose aussi l'implication du secteur financier.

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