Intervention de Monica Michel-Brassart

Séance en hémicycle du vendredi 28 juin 2019 à 15h00
Énergie et climat — Après l'article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonica Michel-Brassart :

L'ARENH est un dispositif qui avait vocation à être transitoire. Créé par la loi NOME – nouvelle organisation du marché de l'électricité – en 2010, il devait ouvrir un marché régulé permettant une concurrence équitable entre les fournisseurs. Les objectifs de cette loi étant atteints, une révision de son terme paraît nécessaire. Nous proposons de le fixer à 2021, au lieu de 2025.

Cette anticipation nous semble nécessaire pour la survie d'EDF, et ce pour plusieurs raisons. Le contexte actuel n'étant pas favorable à l'opérateur historique, il apparaît en effet peu judicieux de continuer à le soumettre à la subvention de ses concurrents que représente l'ARENH. L'avancée de la date de suppression du dispositif ne serait-elle pas, pour EDF, une respiration bienvenue ? Alors même que l'article 1er du projet de loi impose à EDF de diminuer sa production d'origine nucléaire, si le plafond de l'ARENH ne baisse pas dans les mêmes proportions, ou si son montant n'augmente pas de façon à couvrir les frais d'EDF, une relation asymétrique s'installera à court terme.

L'amendement vise donc à limiter l'écart qui se creuse entre EDF et les fournisseurs nés de l'ARENH, relativement aux contraintes différentes qui leur sont imposées. Il est de notre responsabilité de ne pas contribuer à cette spirale et à prendre les justes mesures pour l'engagement à long terme du parc nucléaire.

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